Le constatez-vous ?

La peau marque plus (voire ride plus), elle est rêche, perd son élasticité, a tendance à peler ou craqueler, semble fine, avec des pores resserrés.

Que se passe-t-il ?

La peau ne produit pas assez de sébum, le film hydrolipidique est plus réduit. Ce défaut augmente avec l’âge. En résumé, la peau a surtout besoin d’acides gras. Elle peut aussi être déshydratée, car le manque de film lipidique va faire perdre plus rapidement l’eau.

Pourquoi ?

Nous sommes nombreux à avoir la peau du visage sèche ou bien des parties du visage sèches. C’est en partie dû à des soins inadaptés, des nettoyages trop agressifs et des crèmes hydratantes et filmogènes mais pas relipidantes, qui apportent une sensation immédiate d’hydratation, mais ne contribuent pas à la reconstitution du film hydrolipidique.

D’autres origines ?

Hormis les soins inadaptés, d’autres origines sont héréditaires, pathologiques, liées à des prises de médicaments (traitements rétinoïdes contre l’acné, chimio, traitements hormonaux), au vieillissement (à la ménopause notamment), aux agressions externes (pollution, froid, soleil, eau calcaire, clim), et bien sûr à notre mode de vie (tabac, stress, manque d’activité sportive, carences en acides gras et en vitamines).

Que faire ?

La peau sèche est une faiblesse du film hydrolipidique et il faut donc le soutenir, lui apporter ce qui va l’aider à se renforcer, notamment des acides gras (Omega 3 et 6), des vitamines A, B5 et E.

Des principes de base

Pas de gel douche et de savon avec des tensioactifs irritants (type SLS, trop détergents et trop alcalins), pas trop d’eau, surtout les eaux dures, chaudes et le matin, car cela réduit le film lipidique déjà limité (le lavage enlève les 2/3 du film lipidique). Si vous voulez prendre un bain, mettez de l’avoine dedans ou de l’huile.

Utiliser un nettoyant très neutre sans alcool, type huile démaquillante. Pas d’eau micellaire qui est, pour simplifier, de l’eau savonneuse.

Mettre une crème de jour émolliente et riche en bons acides gras.

Ne pas négliger la voie interne

Ajouter des compléments alimentaires apportant des acides gras, du squalane, des vitamines A, B5, E, car c’est le meilleur moyen d’assimiler des nutriments, la voie cosmétique restant limitée (la peau est une barrière qu’on peut seulement nourrir superficiellement, et les cosmétiques ne sont pas des médicaments).

A éviter

Eviter la mode des gels hydratants (qui ne sont pas gras), préférer les crèmes bien nourrissantes, les beurres, onguents et cires.

Ne pas abuser d’exfolient ou de gommage trop vigoureux (une fois par semaine au maximum et soft).

Les crèmes de nuit peuvent être envisagées plutôt après 40 ans (quand la sécheresse devient plus structurelle).

Les sérums peuvent être envisagés pour traiter un pic, une phase difficile (des céramides, du panthénol, des pré/post-biotiques), mais éviter les produits trop virulents pour des peaux potentiellement sensibles.

L’importance de l’équilibre du biotope

La peau a normalement un PH un peu acide (le neutre de la peau est un PH entre 5 et 6 pour les femmes et les hommes). Les peaux sèches ont un PH trop acide (environ 4), le PH baisse aussi avec l’âge. Pour aider à rééquilibrer le PH, des produits pas trop acides sont donc à privilégier pour une peau sèche (plutôt 6 que 2). Il s’agît d’ingrédients légèrement alcalinisants, la surface de la peau normale devant rester un peu acide.

Et la peau doit pouvoir respirer, donc les soins trop comédogènes ou filmogènes sont à éviter (huiles minérales, ou même huile de coco par exemple).