L’huile de colza

Dans les huiles végétales, il y en a une qui est relativement peu valorisée en cosmétique, c’est l’huile de colza (avec deux variantes, l’européenne Brassica Campestris et Canola la canadienne).

Si son image a longtemps pâti des excès passés d’acide érucique, c’est son côté commun, pas du tout exotique, pas assez précieux, qui la dessert aujourd’hui.

C’est pourtant  aussi un avantage, car cela peut-être une huile produite à proximité dont on peut mieux maîtriser la qualité de production et dont le coût va être plus raisonnable.

Cette maîtrise nous semble importante car il y a de nombreuses fraudes dans les huiles importées, même bio (beaucoup de bio est importé d’ailleurs pour des questions de prix).

Son intérêt est d’être riche en acides gras insaturés (en omega 3 surtout) et en vitamine E, tout en étant assez légère et peu comédogène (ne va pas boucher les pores de la peau). Elle est donc intéressante à intégrer en combinaison dans un soin pour peau sèche ou mature.

 

Par contre, celles que l’on trouve sont généralement raffinées (jaune pâle) ou simplement désodorisées, ce qui peut impliquer une vaporisation à haute température qui va altérer l’huile, même si elle a auparavant été pressée à froid, nettoyée et filtrée mécaniquement. Or, il est dommage de dégrader ainsi les qualités de l’huile vierge.

De manière générale, les productions industrielles font souvent subir beaucoup de transformations peu délicates à l’huile en ayant même encore recours à des solvants (comme l’hexane).

Et la culture reste en amont souvent trop industrielle elle-même, avec beaucoup d’engrais et de pesticides et très peu de bio, qui reste plus risqué à produire.

C’est une huile qui n’est pas très appréciée non plus par les fabricants car elle est sensible à la lumière et à la température quand elle est vierge, ce qui ajoute des contraintes de stockage pour éviter son oxydation.

Malgré cela, utiliser une huile riche en Omega 3 en vitamine E, non comédogène et qui ne vient pas du bout du monde dans des conditions difficiles à maîtriser, cela reste donc assez intéressant pour fabriquer des cosmétiques de qualité.