Cette huile redevient à la mode en raison de sa teneur élevée en Omega 3 (et 6 et 9), appréciée par les peaux sensibles et matures
L’huile des graines de la plante rustique qu’est la cameline effectue actuellement un retour après avoir quasiment disparu. Elle revient surtout en cosmétique, et se popularise aussi en complémentation (autorisée depuis 2019), et reste encore peu utilisée en cuisine (proche de l’huile de lin et cousine du colza).
Son regain de popularité est avant tout lié au fait que c’est une huile très riche en Omega 3 (40%), et qui contient aussi des Omega 6 (20%) et des Omega 9 (20%) soit plus de 80% d’acides gras insaturés. Elle contient également des phytostérols apaisants et cicatrisants, et est riche en antioxydants comme les tocophérols (vitamine E).
En application sur la peau, elle est très pénétrante, ne laissant pas de film gras. Elle convient bien au peaux sensibles et matures, car elle est apaisante et stimule la micro-circulation. Elle est également utilisée pour les cheveux secs, en démaquillant ou en huile de massage.
Son gros défaut est de s’oxyder beaucoup à l’air et à la lumière. Elle ne doit pas être chauffée. Cela la rend difficile à conserver, et compliquée à intégrer dans des cosmétiques.
Il existe une culture française, européenne (Espagne, Italie, Slovénie) et américaine (Canada, États-Unis). C’est une culture peu exigeante donnant un produit peu coûteux. Elle est intéressante en culture d’association avec des plantations peu concurrentielles comme des légumineuses, ou intercalaire, permettant d’améliorer la rotation, grâce à un cycle court de culture. Un nouveau débouché se développe avec les biocarburants.
La production d’huile de cameline se développe en première pression à froid de cameline bio, juste filtrée ou décantée. Elle doit impérativement être conservée à l’abri de la lumière et au frais.
En complémentation, les Omega 3-6 sont recherchés pour contribuer à lutter contre le cholestérol et pour la circulation sanguine. Les Omega 3 sont aussi réputés pour leur intérêt pour le système cérébral et nerveux central. L’huile de cameline a été classée comme alicament, et commence à être intégrée dans le marketing des superfoods des pays nordiques et anglo-saxons. La consommation en capsules en complémentation permet de limiter le problème de l’oxydation.