Sa richesse en acide gamma-linolénique (omega 6) est revitalisante pour la peau
L’huile produite à partir des graines de la bourrache, une plante annuelle assez commune et peu exigeante, est utilisée en cosmétique dans les soins pour peaux sèches et les soins anti-âge. Elle a la réputation d’être revitalisante et protectrice, calmant les dermatoses notamment. Elle est aussi utilisée dans les soins pour les ongles cassants et les cheveux secs. Elle est souvent présente en association avec d’autres huiles (dont onagre et chanvre).
On la trouve également en phytothérapie en complémentation tout d’abord pour son apport en acides gras essentiels pour la peau et pour contribuer à lutter contre le cholestérol, ainsi que pour ses vertus anti-inflammatoires, notamment pour soulager les douleurs articulaires. Historiquement, elle était recommandée pour des effets fébrifuges et sudorifiques, et certains l’évoquent même pour participer à la régulation du système hormonal grâce à un effet phyto-oestrogène, mais aucune étude n’apporte d’élément réellement probant, et ces vertus thérapeutiques ne sont pas validées officiellement.
Cette huile est surtout riche en Omega 6 (60%) dont de l’acide gamma-linolénique, qui est un précurseur important des phospholipides de la membrane cellulaire, et contribue à redonner de l’élasticité à la peau et à stimuler ses défenses. Elle contient aussi des phytostérols (dont le campestérol et le sitostérol) et de la vitamine E.
Les feuilles de la plante elle-même sont parfois utilisées comme aromate dans la cuisine en Allemagne et en Italie. Elles sont riches en mucilage, des polysaccharides utiles en prébiotiques pour la flore intestinale et en nitrate de potassium (le salpêtre des engrais et des additifs) qui a un effet diurétique. La bourrache contient aussi de petites quantités d’alcaloïdes pyrrolizidiniques (mécanismes de défense des plantes contre les herbivores) qui, en quantité plus importante, peuvent être toxiques pour le foie, on les évitera pour les jeunes enfants et les femmes enceintes.
La France a plusieurs régions de productions bio qualitatives, d’autres pays d’Europe sont des producteurs importants, et le marché mondial est maintenant dominé par la Chine et l’Inde, comme pour beaucoup d’ingrédients.
C’est une huile assez sensible à l’oxydation, à conserver au frais, sans air et sans lumière. Elle doit être produite par pression à froid de bourrache bio, puis filtrage mécanique. Comme toujours, une analyse microbiologique et une mesure de la teneur en acides gras est nécessaire.