Le squalane

Le squalane est un hydratant bien connu, mais comme souvent, derrière son « origine végétale » se cache un processus de transformation industriel

Le squalane est très présent dans les cosmétiques depuis longtemps (il a 70 ans), car c’est une forme stable dérivée du squalène, un lipide contenu dans le sébum. Il se combine bien aux huiles (il est liposoluble) et est un hydratant, émollient (qui adoucit la peau) bien connu qui a été utilisé par des générations de préparateurs dans les soins pour peaux sèches car il contribue à renforcer le film hydrolipidique. Il est aussi utilisé dans les soins pour peaux à imperfections, car il va contribuer à homogénéiser la pigmentation, et il est également réputé anti-oxydant.

Par contre, il a été l’objet de controverses, car il était au départ d’origine animale (issu des foies de requins), puis d’origine synthétique, dérivé d’hydrocarbures. La forme qui est la plus mise en avant aujourd’hui est celle d’origine végétale, issue des insaponifiables d’huiles (il y en a aussi maintenant issue de fermentation de saccharose de canne à sucre), et parmi les huiles, plutôt d’huile d’olive que d’huile de palme. On récupère le squalène à partir des résidus de distillation de l’huile d’olive, et il est hydrogéné en squalane pour obtenir une forme stable et désodorisée. Ce n’est néanmoins pas totalement naturel, comme souvent quand on parle « d’origine végétale », le traitement chimique est largement présent. De plus, dans un produit, il est souvent bien difficile de savoir vraiment quel type de squalane est intégré, quelques cas de mélanges ont d’ailleurs défrayé la chronique.

Les modes récentes tendent à utiliser le squalane quasiment pur, en sérum ou en huile nettoyante.