Le radis noir est réputé stimuler la vésicule biliaire
Le jus de radis noir est très utilisé en phytothérapie, et on parle souvent de son effet « drainant », c’est-à-dire en pratique surtout de son effet diurétique ; mais pas seulement, car ses supporters le considèrent comme cholagogue c’est-à-dire permettant d’aider la contraction de la vésicule biliaire pour évacuer la bile vers l’intestin. La bile assure l’excrétion des déchets métaboliques et des toxines dégradées par le foie, en plus de participer à la dissolution des graisses dans l’intestin. Le radis noir est donc recommandé en accompagnement pour les troubles digestifs légers (dyspepsies) et pour le soutien du foie, et plus globalement pour contribuer à favoriser les échanges métaboliques. Mais il est déconseillé en cas de calculs biliaires ou de troubles de la thyroïde.
Le radis noir est également connu pour sa concentration en isothiocyanates et leurs précurseurs, les glucosinolates. Il contient aussi de la raphanine qui a des propriétés antibactériennes, ainsi que de la vitamine C et du potassium. Les glucosinolates sont des composés soufrés du métabolisme secondaire des plantes (servant pour leurs défenses naturelles) se trouvant dans les choux, le colza, la moutarde et les radis notamment, leur donnant leur goût amer. Autrefois, les choux contenaient trop de certains glucosinolates pour être digestibles, cela pouvait causer des pertes parmi le bétail, et les humains les consommaient donc essentiellement fermentés et cuits (des variétés moins concentrées en glucosinolates ont été privilégiées dans les cultures). A faible dose, leur conversion enzymatique en isothiocyanates semble avoir un effet bioprotecteur, et est étudiée notamment pour son effet anti-carcinogène potentiel.
Il existe en France de nombreuses productions de radis noir bio à des prix raisonnables qui permettent de garantir une bonne qualité de l’ingrédient, mais aussi de l’import d’Espagne ou de Turquie, et bien sûr de Chine en poudre, avec des plantations artificielles et des extractions par solvant, qui sont à éviter. On privilégiera comme d’habitude une extraction par pression à froid, et un filtrage mécanique lent, sans additif. Le conditionnement habituel est proposé en ampoules de jus (seul ou combiné), qui ont un goût peu agréable. On en trouve donc aussi en comprimés ou en gélules contenant de la poudre, même si lorsque l’on achète de la poudre, on n’est jamais vraiment certain de sa composition. Certains jus sont d’ailleurs de la poudre réhydratée avec des colorants. Un commentaire complémentaire sur les gélules, qui étaient historiquement en gélatine animale, et sont souvent remplacées maintenant par des gélules végétales comme les HPMC (hypromellose, principal matériau des gélules végétales) à base de cellulose de bois traitée par des solvants (chlorométhane et oxyde de propylène), pas très bons pour la santé. Il faut donc éviter les traces car ils sont CMR2 (cancérigène, mutagène, reprotoxique de catégorie 2).