Le pissenlit fait partie des dépuratifs classiques pour soulager les troubles digestifs légers
Le Pissenlit est utilisé traditionnellement en phytothérapie, à la fois ses feuilles en infusion comme diurétique et ses racines pour soulager les troubles digestifs légers. Il y a peu d’études scientifiques complètes sur les bienfaits réels et les mécanismes mis en jeu, mais l’ESCOP (la coordination scientifique européenne en phytothérapie) a confirmé son intérêt empirique, c’est-à-dire qu’une longue pratique et de nombreux témoignages confortent sa place de choix dans l’herboristerie.
On estime ainsi que les flavonoïdes et le potassium contenus dans les feuilles lui conféreraient une action diurétique, intéressante pour soulager les troubles urinaires légers, ou en complément d’une détox ou d’un régime alimentaire (en étant attentif au risque de déminéralisation). Les feuilles de pissenlit sont par ailleurs riches en en vitamines et minéraux dont le fer, la vitamine C, les vitamines B et B6, le bêta-carotène (provitamine A), et présentent donc un intérêt nutritif non négligeable. Les feuilles sont généralement consommées sous forme de plante séchée en infusion ou en jus (parfois même en salade).
Les racines sont riches en taraxacine (sesquiterpène lactone) et en inuline (polysaccharide), qui contribueraient à un effet cholérétique, stimulant les fonctions hépatiques et biliaires par la production de bile. On peut donc les utiliser afin de soulager une dyspepsie, troubles digestifs légers, ou une constipation légère. Par ailleurs, le pissenlit était également recommandé en cas de manque d’appétit, ses sels minéraux pouvant avoir un apport prébiotique, contribuant au bon fonctionnement intestinal. Les racines de pissenlit sont généralement conditionnées en poudre, en gélules ou comprimés.
Par contre, il est préférable d’éviter d’entamer une cure de pissenlit en cas de troubles sévères comme des coliques néphrétiques, des brûlures d’estomac, de fortes nausées, ou bien du diabète. Et les autorités sanitaires recommandent des cures pas trop longues (2 semaines), afin d’éviter l’ingestion excessive de minéraux (notamment potassium et fer).
On préférera bien sûr du pissenlit sauvage bio français, dont la qualité sera relativement garantie. Et un mode de fabrication avec une extraction par pression à froid à l’eau pure sans solvant, et un séchage puis broyage pas trop chaud ni trop virulent, sans ajout d’additif. Attention aux gélules végétales qui ne sont pas toujours irréprochables. Nous ne recommandons pas bien sûr les compléments fabriqués à partir de poudre importée d’Asie, même bio.
Le pissenlit peut aussi être traité par macération huileuse, et donner ainsi une huile à usage cosmétique.