Le collagène

Le collagène, s’il était intégré tel quel dans un cosmétique ne servirait à rien, car il est composé de trop grosses molécules qui ne pénétreraient pas la peau, donc en réalité, on trouve des fragments de collagène, obtenus en cassant les liens peptidiques de la grosse molécule de collagène pour avoir des molécules d’acides aminés plus petites. En théorie, ces fragments de collagène stimuleraient les fibroplastes afin de produire du nouveau collagène.

En pratique, ces fragments de collagène étaient fabriqués par hydrolyse enzymatique de gélatine issue d’os, de cartilages (type 2) et de peaux (type 1) de poulets ou de porcs puis maintenant plus souvent le collagène est issu des peaux et des arêtes de poissons gras et est appelé collagène marin (des versions de collagène synthétique commencent à être produites). Ce procédé scinde les molécules de collagène en peptides de collagène, qui sont vendus en sous forme de complément alimentaire (en poudre ou liquide) ou intégrés dans des crèmes. Cela pose la question de la qualité des protéines de base utilisées et de qualité de l’hydrolyse (par exemple, il y a un risque de présence de métaux lourds ou de toxines dans les arêtes et la peau des poissons gras). Et le collagène en complémentation revient à prendre une forme de complémentation en protéines qui sont digérées comme telles, les études visant à démontrer un effet réel sur la peau ne semblent pour l’instant pas très solides méthodologiquement. Il n’y a pas vraiment plus de recul sur une efficacité démontrée des peptides de collagènes en application cutanée, même si le marketing des marques emprunte le vocabulaire très technique de la chirurgie esthétique et même si la mode du collagène, venue d’Asie en passant par l’Amérique, est là et bien là.