L’artichaut

L’artichaut contient de la cynarine qui stimulerait la production de bile du foie

L’artichaut est une variété domestiquée de chardon cultivée à usage alimentaire et utilisée en phytothérapie pour ses propriétés hépatotonique (stimulant le fonctionnement du foie) et diurétique (aidant les reins à produire plus d’urine).

La partie utilisée est surtout la feuille qui contient un polyphénol amer caractéristique, la cynarine, aux propriétés antioxydante et cholérétique, stimulant la sécrétion biliaire qui permet non seulement la dissolution des graisses dans l’intestin mais aussi l’évacuation des métabolites dégradés par le foie. Les feuilles d’artichaut sont également riches en inuline et en potassium qui ont un effet diurétique et favorisent le transit intestinal. La feuille d’artichaut contient aussi des flavonoïdes, des stérols, des minéraux et des vitamines (en particulier de la vitamine B9).

Les feuilles séchées peuvent être utilisées en infusions, mais sont maintenant plus fréquemment consommées en gélules ou en comprimés. Souvent en combinaison avec du boldo, de la fumeterre ou du curcuma, elles accompagnent le traitement de troubles digestifs légers (dyspepsies) ou pour le soutien du foie, plusieurs études de pharmacovigilance récentes ayant donné des résultats positifs. De plus, un effet secondaire coupe-faim a été parfois relevé. Les extraits produits sont généralement à 5 % de cynarine ou bien à un taux d’extraction de 12:1 (12 g de plante dans 1 g d’extrait). L’extraction doit être faite de préférence à l’eau sans solvant, avec un séchage plutôt doux.

Une production française importante existe en Bretagne, avec des exploitations bio. Comme d’habitude, il est préférable de privilégier une bonne traçabilité et d’éviter l’import de poudre de cynarine chinoise extraite avec des solvants à partir de plantations artificielles.