Toujours en tête d’affiche, la superstar d’aujourd’hui, l’acide hyaluronique ou le sodium hyaluronate dans les cosmétiques (polysaccharide naturel, ou sucre multiple), qui a la propriété remarquable de pouvoir capter de gros volumes d’eau. Il existe différentes tailles de molécules avec 3 types de poids moléculaires (mesurés en daltons), le haut poids (au-dessus de 500k Da) qui reste en surface, le bas poids (entre 50 et 500k Da) qui pénètrerait plus en profondeur (et est plus cher) et l’ultra-bas poids (moins de 50k Da) poussé par certaines marques, mais qui serait plus inflammatoire.
L’acide hyaluronique est produit par biotechnologie, par fermentation de blé, maïs ou soja par des bactéries lactiques (les principales unités de production sont aujourd’hui en Chine, où il est produit, purifié et déshydraté pour être importé en poudre, sa pureté et la qualité des ingrédients utilisés étant à bien contrôler).
Comme il peut retenir beaucoup d’eau, l’acide hyaluronique donne rapidement l’impression de regonfler la peau (de repulper dans le vocabulaire marketing cosmétique). Il fait l’objet d’une énorme promotion par l’industrie cosmétique avec l’argument qu’il est présent naturellement dans le corps, et surtout qu’il est globalement bien toléré. Il est présenté comme un ingrédient miracle anti-âge, totalement inoffensif, ce qui est un raccourci. Dans les cosmétiques, il est généralement assez peu dosé, moins de 0,5%. Il existe aussi en complément alimentaire (et en injections).
L’acide hyaluronique a une durée de vie très courte, notre métabolisme le détruit (par l’hyaluronidase), son effet n’est pas durable, c’est très cosmétique, c’est-à-dire que cela améliore l’apparence temporairement, sachant que l’acide hyaluronique d’une crème reste essentiellement en surface. Enfin, est-ce une bonne idée d’habituer une peau jeune à un apport artificiel quotidien exogène d’acide hyaluronique ? N’est-il pas préférable d’essayer de stimuler sa production plutôt ? Si les amateurs passent de la crème à l’injection, puis à des injections de plus en plus fréquentes, là, on entre de surcroît dans une zone un peu plus risquée.