La fumeterre

La fumarine de la fumeterre stimulerait le foie et la vésicule biliaire

La fumeterre officinale (anciennement herbe à la jaunisse) est une plante annuelle commune (c’est une « mauvaise herbe » fréquente des régions tempérées) à tige molle poussant en épis, et utilisée depuis longtemps en traitement dépuratif et digestif et pour son action supposée cholérétique (stimulant le fonctionnement du foie et de la vésicule biliaire). Elle est aussi parfois utilisée en décoction en usage externe contre les affections de la peau (du type eczéma).

Elle contient des flavonoïdes et acides phénols et surtout des alcaloïdes dont la fumarine (et même de la protopine, comme le pavot) qui serait à l’origine de son effet sur la vésicule biliaire et le foie, ainsi que du potassium, contribuant à l’effet dépuratif.

On utilise la partie fleurie en infusion, fraîche ou séchée. On la trouve en ampoule ou en poudre en complémentation, souvent en association avec le chardon-marie ou l’artichaut. Mais les meilleures extractions sont des macérâts hydro-alcooliques de fumeterre fraîche bio française, pressés à froid, filtrés et conservés à l’abri de la lumière et de la chaleur.

Bien que largement utilisée en herboristerie, on ne trouve pas d’étude complète et conclusive sur les effets de la fumarine. La quantité de fumeterre absorbée quotidiennement ne doit pas dépasser 6 grammes, pour ne pas risquer de troubles digestifs, et elle est à éviter pour les personnes traitées pour de l’hypertension ou une insuffisance hépatique.