La glycérine

La glycérine (glycerin/glycérol) est encore l’ingrédient le plus largement répandu dans les cosmétiques et ce n’est pas une mauvaise chose, même si elle n’est jamais mise en avant sur les étiquettes.

Les fabricants l’aiment beaucoup, on en trouve partout et depuis longtemps, car c’est un solvant pratique qui améliore l’onctuosité et la lubrification des préparations. Elle est faiblement toxique et très bien tolérée, présente des affinités intéressantes avec l’eau pour faire une émulsion, et est utilisée dans les crèmes mais aussi dans des dentifrices, savons, sirops et suppositoires.

Son intérêt pour notre peau est que c’est un humectant efficace (elle retient bien l’eau) et assez neutre. C’est donc très utilisé pour apporter une sensation d’hydratation, et pour son effet émolliant (qui adoucit la peau).

La glycérine (ou glycérol) est naturellement présente dans les organismes vivants (végétaux et animaux) et pour cela elle est autorisée en bio. Elle est aujourd’hui généralement issue de graisses végétales (palme, palmiste ou coco le plus souvent) après saponification, même si elle était auparavant d’origine animale ou synthétique. C’est aussi un composant de plusieurs procédés chimiques comme l’estérification qui donne de nombreux ingrédients cosmétiques (ex. glyceryl stearate), et un lubrifiant utilisé dans plusieurs activités industrielles.

On va donc utiliser une glycérine de bonne qualité (pharmaceutique ou alimentaire), pure (plus de 99% de glycérol), issue de végétaux eux-mêmes de bonne qualité (nous avons une préférence pour l’huile d’olive bio avec une certification sérieuse, dont les insaponifiables sont riches notamment en squalène et en stérols), et avec une méthode de saponification lente respectueuse des ingrédients (à froid de préférence).