Comme moi, vous faites de plus en plus attention à ce que vous mangez, à ce que ça contient, parce que vous vous rendez compte que c’est important pour votre santé ? Pour nos produits d’hygiène et de beauté, c’est pareil, il faut qu’on fasse vraiment plus attention à ce que ça contient, parce que c’est aussi très important pour notre santé.
Pour notre alimentation, il y a eu vraiment une évolution importante. Encore incomplète mais déjà sensible. Beaucoup de monde s’intéresse maintenant à la composition des produits, à leur origine et on voit moins d’ingrédients bizarres que l’on ne comprend pas, moins d’additifs chimiques aussi. Mais lors de chaque nouveau scandale, on se rend encore compte que l’on ne connaît pas encore bien la provenance des ingrédients et leur mode de fabrication, que tout cela est devenu très mondialisé et très industrialisé. Que notre produit soit indiqué comme provenant de France alors que ses ingrédients ont fait le tour du monde sans qu’on sache dans quelles conditions. On peut subitement se rendre compte qu’un produit vient de Chine, est retraité en Turquie puis conditionné en France. Qu’il y a eu dans la fabrication de certains ingrédients la présence de solvants, qu’on trouve des traces d’insecticides. Le bio s’est développé, mais il ne garantit pas toujours forcément une meilleure maîtrise de l’origine des ingrédients et des procédés de fabrication. Comme les labels responsables, tout le monde se rend compte que ça peut se transformer en argument marketing pour vendre un produit plus cher, mais que cela ne change pas forcément la philosophie de la filière, qui se résume surtout par la lettre grecque Pi, qui représente le profit pour les économistes. Les filières courtes locales sont une nouvelle approche, afin de mieux maîtriser le produit, d’avoir une meilleure compréhension de son origine, mais elles souffrent encore d’un côté amateur, qui se traduisent par une offre réduite et une qualité inégale.
Pour les produits de soin, de beauté, d’hygiène, ça commence, mais on n’en est pas là. Beaucoup de labels ont fait leur apparition, mais là aussi, il est parfois difficile de s’y retrouver, et de bien appréhender ce qu’ils apportent réellement. Quand je regarde un flacon dans une salle de bain, je suis toujours effaré par la liste d’ingrédients que je ne connais pas, ayant des noms barbares, et il y a encore très rarement des indications de provenances et de modes de fabrication. Les produits sont vantés sur la base de promesses peu démontrées. Il y a pas mal d’opacité en fait. Les consommateurs essaient de s’informer par le bouche-à-oreille, par les réseaux sociaux. Quand ils ont trouvé un produit qui leur convient à peu près, ils s’y accrochent généralement.
Pour le soin et la beauté, il y a aujourd’hui un besoin de trouver des produits de confiance et de les garder. Il y a la recherche, chez les jeunes de routines quotidiennes et de produits plus simples, plus basiques, comme les cosmétiques solides, les huiles. Les marques de luxe rassurent, mais pratiquent des niveaux de prix répulsifs pour beaucoup. Donc c’est un peu le système D. C’est pourquoi nous voulons contribuer à une consommation consciente et éduquée, en expliquant, pour que chacun puisse comprendre ce qu’il met sur son corps et dans son corps, notre but étant de promouvoir un mode de vie plus sain pour le monde de nos enfants.